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Instrument lumineux et connu de tous, l'un des symboles de l'Italie musicale savante et populaire, la mandoline a fait l'objet de plusieurs compositions d'envergure au cours de l'histoire de la musique. Au premier lieu desquelles les célébrissimes concertos de Vivaldi : deux d'entre eux figurent ici, au sein de ce disque intensément amoureux que Julien Martineau, l'une des plus grandes figures de l'instrument de nos jours, signe pour Naïve. En première mondiale, Julien Martineau donne enfin à entendre le légendaire, virtuose et poétique deuxième concerto (dont les manuscrits ont été perdus) que Raffaele Calace (1863-1934), souvent décrit comme "le Paganini de la mandoline", a offert à cet instrument si proche, par de nombreux aspects, du violon - justement. Le concerto de Caudioso parachève ce disque qui, pétri d'authenticité et d'excellence musicale, marque et donne ses lettres de noblesse non seulement à l'art de la mandoline, mais à la culture italienne et musicale dans son ensemble.

Peu d'évènements marquent autant une oeuvre que la rencontre entre un compositeur et un interprète. Et c'est aujourd'hui certain, Fauré a trouvé sa voix : c'est celle de Cyrille Dubois. Si son timbre clair et lumineux ainsi que sa diction irréprochable concourent bien évidemment à cette alchimie, le secret de leur connivence réside peut-être dans la singulière capacité du ténor à suggérer une atmosphère, à évoquer une sensation ; bref, la poésie de sa musique, tout simplement. L'aède Dubois et son complice Tristan Raës se mettent donc au service de l'oeuvre fauréenne et de ses poètes (Paul Verlaine bien sûr, mais aussi Armand Silvestre, Charles Van Lerberghe ou Jean de La Ville de Mirmont) dans une intégrale des mélodies. Audacieux projet, encore jamais entrepris par un seul et même chanteur : c'est désormais chose faite.

Le quatuor Arcadia est un jeune ensemble roumain à la maturité pourtant accomplie et qui, pour son premier enregistrement sur le label Chandos, choisi un compositeur auquel il a déjà donné beaucoup d'attention : Bela Bartok. Le compositeur hongrois a porté chance au jeune quatuor en leur permettant, grâce à une interprétation très juste et très vivante de sa musique, de pouvoir se produire dans de grandes grandes salles. Cette intégrale s'est construite par regroupement des musiques traditionnelles collectées et arrangées par Bartok, notamment celles, très chères au Quatuor Arcadia, consacrées aux danses des villages roumains.

Avec Le Roi David, Honegger livra à moins de trente ans l'un de ses premiers grands chefs d'oeuvres. En 27 numéros d'une stupéfiante richesse d'invention et d'idées musicales, l'oratorio retrace avec éclat un passé biblique lointain, dans un langage résolument moderne. Le succès fut immédiat, populaire et durable.

Tous deux virtuoses parmi les plus prometteurs de la nouvelle génération et membres fondateurs de l'ensemble Le Consort, le violoniste Théotime Langlois de Swarte et le claveciniste Justin Taylor signent un album en duo et rendent hommage à une grande dynastie de musiciens, les Francoeur, violonistes-compositeurs du XVIIIe siècle.

Belle entreprise que de faire découvrir l'opéra-bouffe aux enfants ! Quoi de plus naturel lorsque l'on sait que ce genre mêle comédie, chant, danse et une gaieté sans pareil. Gilles Avisse, à l'origine du projet, est un chanteur amoureux d'Offenbach et un grand habitué des spectacles jeune public. Dans le répertoire du compositeur, il a choisi des airs connus et moins connus, de La Vie parisienne à La Belle Hélène, parfaitement adaptés aux jeunes oreilles. Et puisqu'il s'agit surtout de les mettre en appétit, tous les morceaux tournent autour de la nourriture : La soupe aux choux, Tarte à la crème, le Trio du jambon de Bayonne.

A-t-on besoin de savoir, avant de l'entendre, si une oeuvre a été composée par un homme ou une femme ? Cette information change-t-elle notre écoute ? Influence-t-elle notre jugement ? Avec la sélection proposée par l'Orchestre national de Metz, nous entrons dans le domaine de la musique dite "à programme". Les compositeurs y proclament leur capacité à décrire, par les sons, un sujet non-musical. Un poème, un récit, un tableau, une scène de théâtre ou encore une sculpture peuvent servir de trame à la partition d'un poème symphonique.

Ambassadrice éloquente et passionnée pour son instrument, la trompette, Alison Balsom revient avec un nouvel album aux influences classique et jazz. "Faire Quiet City a été une joie absolue. Le concept de ce projet a émergé il y a plusieurs décennies lorsque j'ai décidé que Quiet City de Copland était une oeuvre qui méritait d'être écoutée de tous. Dans l'ensemble de l'album, j'ai tenté de montrer qu'à travers le jeu unique de la trompette, le merveilleux pont et le respect mutuel entre les compositeurs, les arrangeurs classiques et les grands du jazz peuvent être perçus. En ce moment et pour beaucoup d'entre nous, le sentiment provoqué par Quiet City est pertinent comme nous venons de traverser une période de solitude causée par la pandémie et entrons dans un nouveau chapitre obscure de notre monde tumultueux."

Projet artistique ambitieux réunissant l'IRCAM, un compositeur de classe mondiale, un spécialiste reconnu de la collapsologie et un génie du développement en informatique musical, Requiem pour les temps futurs est une oeuvres novatrice mêlant technologies du futur (voix de synthèse, IA...), musique classique, et sociologie. Rien de moins !

Elu "Révélation soliste instrumental" aux Victoires de la musique classique en 2020, le hautboïste français Gabriel Pidoux s'impose tant dans les répertoires anciens que modernes et enregistre ici son premier album, accompagné du pianiste Jorge González Buajasan. Son premier opus présente au total cinq oeuvres, à commencer par les Trois Romances de Robert Schumann, chef-d'oeuvre de la musique de chambre pour hautbois, que Gabriel Pidoux a décidé d'associer aux Trois Pièces de Leopold Wallner (1847-1913), oeuvres magnifiques qui n'ont jamais été enregistrées. Au programme également, une transcription des Trois Romances de Clara Schumann. " Ce sont des pièces de coeur. L'esprit romantique était donc donné", note Gabriel Pidoux.